Anna Magdalena Bach


L’hiver 1720, Anna Magdalena Wilcke accompagne son père à Hambourg. C’est à cetteoccasion qu’elle entend Jean-Sébastien Bach pour la première fois ; Anna Magdalena sait qu’ellerencontre un génie :«... L’église Sainte Catherine possédait un très bel orgue à quatre claviers dont j’avais beaucoupentendu parler, or le lendemain de mon arrivée, comme je passais devant l’église, l’idée me vintd’y entrer pour jeter un coup d’oeil. Ayant poussé la porte, des sons merveilleux sortirent soudainde l’obscurité, quelqu’un jouait... mais je ne pouvais apercevoir l’organiste. L’église était vide; je n’étais plus qu’oreille. J’avais pris racine dans les dalles de pierre. Lorsque la musique se tut,j’étais encore debout, la tête levée, comme si le tonnerre sortant des tuyaux allait rouler surmoi. Mais ce fut l’organiste Sébastien lui-même qui parut sur la tribune...»Jamais plus cette première émotion ne la quitta. Jean-Sébastien Bach épousera Anna Magdalenaen secondes noces au mois de décembre 1721, soit un an et demi avant d’être engagé commecantor à Saint Thomas de Leipzig. Ils auront treize enfants (les sept premiers mourront en basâge) et demeureront ensemble jusqu’à leur mort.


La petite chronique d'Anna Magdalena Bach

Ecrit en 1925 par la musicologue Esther Meynell, cet ouvrage se présente comme le journald’Anna Magdalena Bach. Il est avant tout l’expression d’une sensibilité musicale et unmerveilleux témoignage de la vie quotidienne du couple : on y trouve de nombreuses anecdotessur la vie musicale et les relations sociales en Allemagne au XVIIIème siècle. Ce sont des échosintimes qui font résonner la petite Chronique : exigence et bonté de Bach à l’égard de ses élèves,relations difficiles avec des collègues envieux et des autorités chicanières, passion pour l’orgue,relations paternelles, lectures, amitiés...

Le Notenbüchlein, ou Cahiers d’Anna Magdalena Bach

Ce petit livre richement ouvragé, à reliure parchemin, fut offert en 1725 par Johann-SebastianBach à sa jeune femme. Il lui était destiné personnellement mais il est probable qu’il concernaitégalement l’éducation musicale de leurs nombreux enfants. Bach y présente une sélection depetites pièces pour clavecin, de sa composition, mais aussi d’autres compositeurs tels queFrançois Couperin, Hasse, Stölzel, Böhm, Petzold, ou encore C.P.E. Bach. Cet ouvrage demeureune méthode incontournable d’apprentissage du clavecin.