Contexte et argument


Olivier Baumont, claveciniste passionné d’histoire et de littérature et Jean-Denis Monory, metteur en scène curieux de théâtre baroque, ont eu envie d’offrir une deuxième jeunesse aux contes écrits par Charles Perrault. Les Contes du temps passé du recueil de Ma Mère Loye, ont connu un succès retentissant lors de leur parution au XVIIème et restent pour les artistes une source d’inspiration inépuisable.

 

Issus du folklore populaire français pour la plupart, les contes adaptés littérairement par Perrault n'appartenaient aucunement, en réalité, à la littérature enfantine, mais à une littérature orale, mouvante, destinée aux adultes des communautés villageoises, faits pour être lus le soir, à la veillée.

 

"J'aurais pu rendre mes Contes plus agréables en y mêlant certaines choses un peu libres dont on a accoutumé de les égayer; mais le désir de plaire ne m'a jamais assez tenté pour violer une loi que je me suis imposée de ne rien écrire qui pût blesser ou la pudeur ou la bienséance." expliquait Charles Perrault dans sa préface.Les Contes de Perrault sont le résultat d'une censure assez nette de tous les éléments et des motifs qui, dans la version originale, pouvaient choquer ou simplement ne pas être compris par un public mondain. 

 

Aujourd’hui, deux comédiens et un claveciniste réconcilient l’esprit d’un salon littéraire du XVIIème et celui d’une veillée au coin du feu. En reprenant les textes originaux du XVIIème  siècle et les pièces de clavecin inspirées des contes, les artistes nous proposent un voyage unique au pays des rêves, des fées et des princes. Restituant la poésie du verbe par la déclamation et la gestuelle baroques, les comédiens plongent au coeur du mystère presque sacré du conte. Pièce maîtresse d’un salon du XVIIème, le clavecin introduit les contes et rythme les (més)aventures des personnages grâce aux airs des XVIIème et XVIIIème siècles, dont certains écrits spécialement comme illustration de ces histoires bien connues (tels que Les bottes de sept lieues de Corrette).